
Yogananda est un sage indien né en 1893 et mort en 1952. Un film, intitulé Yogananda, lui est consacré et sort le 23 mars prochain. Ce « guru », ou ce maître spirituel, a été chargé par son propre maître, d’aller enseigner les bienfaits du yoga en Occident et notamment aux Etats-Unis. Une transmission des valeurs et de la spiritualité du yoga plutôt que du travail postural.
Yogananda, le documentaire, retrace le parcours de cet être éveillé, connaisseur du samadhi (état d’unité qui est l’aboutissement en quelque sorte de la pratique du yoga).
Que dire de ce film ? Qu’il nous laisse un peu sur notre faim. Et aussi un peu dispersé, un comble pour une œuvre traitant du yoga ! C’est un patchwork : des images d’archives nous montrent Yogananda arrivant aux Etats-Unis et suscitant un engouement bien réel auprès de la bonne société américaine des années 20 (pourquoi ? Comment ? Mystère). D’autres images nous montrent des adeptes d’alors désireux de suivre les enseignements du maître (Pourquoi ? comment ? Mystère). On nous explique qu’il a rencontré le Président des Etats-Unis, mais aussi Gandhi, qu’il s’est élevé contre le racisme anti Noirs… Fort bien. Ses disciples actuels en parlent avec des étoiles dans les yeux. Formidable. Une voix off lit des extraits de l’autobiographie de Yogananda, et notamment ceux concernant la définition du yoga : ce n’est pas une pratique corporelle, c’est bien plus que cela… le tout illustré par des images de pratiquants d’aujourd’hui réunis par centaines à Manhatttan ou ailleurs et s’adonnant à une pratique qui semble exclusivement corporelle. La musique pop qui accompagne tout le film vient rajouter à cette impression de mille feuilles racoleur, sorte de film promotionnel à la gloire d’un guru qui méritait sans doute mieux que cela…