
Je recommande vivement la lecture de l’ouvrage dirigé par Isabelle Célestin-Lhopiteau, « Soigner par les pratiques psycho-corporelles » (Dunod). Psychologue et directrice de l’Institut Français des pratiques psycho-corporelles, elle recense différentes expériences menées dans des services hospitaliers français, qui accueillent le yoga, le qi kong ou encore le karaté, en complément de la médecine classique…. J’en ai extrait cette citation : « Au cœur des difficultés que nous rencontrons dans l’existence, il est possible de trouver une joie intérieure qui est indépendante des circonstances et prendre appui sur elle pour rester debout. Pourquoi s’intéresser à la joie ? Elle est une puissante ressource. Spinoza l’évoquait déjà dans l’éthique. La joie y est définie comme une augmentation de la force d’exister, une puissance d’exister. Quand cette puissance est affirmée, naît la joie. La cultiver est une façon de conquérir un meilleur rapport à soi-même et au monde. Spinoza a proposé une voie qu’est la permanence de la joie d’être et d’agir. La philosophie de la joie de Spinoza n’est pas dans le déni de nos peines mais, au contraire, dans la philosophie de nos tristesses, dans le rapport modifié à nos peines. »